La responsabilité sociale des viticulteurs enjeu d’une nouvelle normeTerreDeVins |  jeudi 2 juillet, 2015 0L’IGP Pays d’Oc est à l’origine de l’adaptation de l’ISO 26000 pour le secteur viticole. Une norme ayant trait à la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Pour le consommateur : un gage de bonnes pratiques.C’est une exigence du marché. Afin de garantir au consommateur une traçabilité, et la vente d’un vin élaboré dans des conditions sociales et environnementales dites responsables, la grande distribution, ainsi que les importateurs, exigent des producteurs le gage de leurs bonnes pratiques en la matière.Afin de se mettre en adéquation avec les standards d’achats internationaux, les viticulteurs de l’IGP Pays d’Oc ont décidé, en partenariat avec l’Afnor, d’adapter la norme ISO 26000 à la filière vin. Une norme ayant trait à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) tels que l’environnement, le respect des conditions de travail des collaborateurs, et le développement durable.Bien que l’initiative vienne du Languedoc, d’autres terroirs se sont associés à la démarche. En Vaucluse, Marrenon (qui produit 85% des vins du Luberon) a été parmi les premiers à se faire évaluer par l’Afnor. « Nous avons d’abord travaillé sur le confort de nos salariés en créant des puits de lumière dans les bâtiments. Nous avons également banni les terres de filtration, dont les poussières peuvent se révéler cancérigènes, et adopté une système de microfiltration plus sain », explique Fabienne Dornier, en charge du RSE chez Marrenon. « Nous avons également renforcé nos liens avec un Etablissement d’aide par le travail (Esat) faisant travailler des personnes en situation de handicap, pour le conditionnement de certains produits. »« Il y a une pression de plus en plus forte au niveau européen. Dans le Nouveau Monde, les producteurs ont des cahiers RSE. Or ils sont nos concurrents directs. Nous sommes tenus d’agir comme eux », a expliqué Jacques Gravegeal, président d’Inter Oc, lors de la présentation de la nouvelle norme, mardi 2 juin.A l’étranger, les exemples sont nombreux. La Société des Alcools du Québec (SAQ) a notamment annoncé qu’à l’horizon 2020, elle réserva 20% de sa distribution à des sociétés ayant une politique RSE reconnue. Un argument entendu par les vignerons de l’IGP régionale puisque le Canada constitue pour eux le deuxième marché à l’export. En outre, Linda Filone, responsable RSE au sein d’Inter Oc précise que « les recommandations d’aujourd’hui seront sans doute les pré-requis de demain pour conserver certains marchés. »

Source : La responsabilité sociale des viticulteurs enjeu d’une nouvelle norme – Terre de Vins