M&S champion du commerce durable avec ISO 26000
2 septembre 2015
En cherchant à devenir le distributeur le plus équitable au monde, Marks & Spencer a établi une norme de durabilité environnementale très stricte, qui est en passe dʼentraîner des changements radicaux dans tout le secteur de la distribution.
À une époque où le label « œuf issu de poule élevée en plein air » nʼétait pas encore un argument commercial décisif et où les sacs plastiques envahissaient les décharges, Marks & Spencer (M&S) sʼétait déjà lancé discrètement dans une démarche de développement durable. Bien avant que la question ne devienne une préoccupation mondiale, le grand distributeur britannique proposait déjà dans ses magasins, vêtements, alimentation et produits ménagers de qualité élevée et abordables, quʼil se procurait dans le monde entier auprès de quelque 2 000 fournisseurs sélectionnés comme des sources dʼapprovisionnement responsables. À lʼaube du XXIe siècle, il est devenu manifeste que, sans mesures draconiennes, un avenir décent pour les générations futures serait difficilement envisageable.En 2006, M&S entreprit dʼexaminer de plus près les valeurs dʼéthique et de durabilité de ses activités et décida de les renforcer dʼun cran, tout en cherchant à mobiliser le soutien des clients dans sa démarche. Avec ce « Plan A », élément central de sa stratégie commerciale, M&S a obtenu, selon ses propres dires, des résultats « entièrement positifs ».En dépit de ses belles réussites, ce Plan devait encore aller au-delà pour convaincre les clients. Confrontés au matraquage des médias sur la réelle provenance des produits, les clients aiment pouvoir être sûrs, sans devoir sʼen soucier, que les fraises quʼils achètent sont cultivées de manière éthique ou que les usines qui approvisionnent M&S traitent correctement leurs employés. En 2013, lʼenseigne sʼest alors tournée vers la norme ISO 26000 pour trouver comment promouvoir respect et pratiques équitables dʼun bout à lʼautre de sa chaîne logistique. Fiona Sadler, Responsable Commerce éthique chez M&S, nous explique pourquoi la responsabilité sociétale est une proposition gagnant-gagnant pour toutes les parties impliquées.Pas de Plan B pour la planèteM&S s’est tournée vers ISO 26000 pour promouvoir des pratiques équitables dans l’ensemble de sa chaîne logistique.Photo : M&SAvec des fournisseurs dans 70 pays et près de deux millions de salariés dans 2 000 usines et 20 000 exploitations agricoles, M&S dépend totalement de sa chaîne dʼapprovisionnement. Établir des relations commerciales avec des partenaires loyaux est donc un aspect fondamental de la stratégie du groupe et, pour la poursuite des affaires, un comportement éthique et des normes environnementales sont des critères essentiels.Dans une volonté de dépasser les attentes de ses employés, de ses clients et de ses parties prenantes, la société, en collaborant avec les fournisseurs, a souhaité créer un lieu de travail équitable et améliorer sa performance environnementale. En 2006, elle prend alors lʼinitiative dʼinscrire la durabilité au cœur de ses activités, de la source dʼapprovisionnement des produits aux relations avec les fournisseurs, les clients et le grand public. Le but ultime visé était de faire en sorte quʼà lʼhorizon 2020, tous les produits de la marque comporteraient au moins un élément durable – un plan ambitieux exigeant des objectifs concrets, des mesures rigoureuses et un reporting transparent.La clé de la réussite impliquait un changement dʼattitude de la part de chacun des 25 millions de clients de la marque. En 2006, la première campagne intitulée « Look Behind the Label » (Regardez derrière lʼétiquette) avait attiré lʼattention sur les différentes initiatives éthiques et écologiques adoptées par la société dans la production et lʼapprovisionnement de ses produits. Elle avait été largement plébiscitée, en particulier par les leaders dʼopinion et les défenseurs des aspects éthiques.Il ne suffisait pas de prêcher aux convaincus, il fallait aussi inciter les gens à agir. Dʼoù le virage entamé en 2007 vers une stratégie dʼengagement « durable » incarnée par le lancement du « Plan A ».
Ce projet, qui comportait 100 engagements concrets autour de cinq axes – réchauffement climatique, gestion des déchets, approvisionnement en matériaux durables, éthique et protection de la santé – visait à accroître la durabilité environnementale sur lʼensemble de la chaîne de valeur.
Appuyé par un programme dʼaudit de grande envergure, le Plan A, ainsi nommé par le PDG de lʼépoque, Stuart Rose, « parce quʼil nʼy a pas de Plan B pour sauver la planète », a entraîné des changements fondamentaux dans la manière dont M&S traite avec ses fournisseurs, tout en maintenant un niveau élevé de confiance des clients et dʼimplication du personnel.
Source : M&S champion du commerce durable avec ISO 26000 (2015-09-02) – ISO
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